Commencer, même si on n'a que vingt minutes
- Martin Gaudreault
- 8 avr.
- 2 min de lecture
Il ne faut pas attendre d’avoir le temps pour commencer quelque chose. Il faut commencer pour se donner du temps.
Il y a des jours où l’on se lève avec l’ambition de faire de grandes choses. Et puis… la journée file. Entre les courriels, les rendez-vous, le pain à acheter et les chaussettes à retrouver, le temps nous glisse entre les doigts comme du sable trop sec.
Arrive alors ce moment, souvent en fin de journée, où l’on se dit :« J’aurais voulu avancer sur ce projet… mais là, il est trop tard. »
Il reste vingt minutes.Et on les passe à scroller, ou à culpabiliser, ou à rien du tout — ce qui revient parfois au même.
Mais si, au lieu de tout annuler, on commençait quand même ?

Le piège de « pas assez de temps »
On a appris à penser en blocs : « Si je n’ai pas une heure devant moi, ça ne vaut pas la peine. »Mais c’est un leurre.
Un projet, un rêve, un changement, ne naît pas d’un après-midi libre. Il naît d’un début.Et un début, ça tient parfois en vingt minutes.
Vingt minutes pour écrire un paragraphe.Pour relire ses notes.Pour réfléchir à une idée.Pour poser la première pierre.

Le poids du « tout ou rien »
Souvent, on préfère ne rien faire plutôt que de mal faire.On attend le moment parfait, l’élan magique, la concentration totale. Et pendant ce temps, on stagne. On tourne autour de nos envies comme un chat autour d’un fauteuil : curieux, mais méfiant.
La vérité ? Ce moment parfait n’existe pas.Et commencer dans l’imperfection, c’est déjà être en mouvement.
Commencer, c’est vivre un peu mieux
Commencer, même petitement, c’est refuser la paralysie.C’est se dire :« Je suis là. Je tente. Je progresse. »
Ce n’est pas une course. Ce n’est même pas une obligation.C’est un geste d’humilité, de présence à soi. C’est un petit contrat avec le réel.
Et si on essayait ?
Prenez vingt minutes aujourd’hui. Pas plus.Ouvrez votre carnet, votre document, votre projet.
Ne pensez pas à ce que vous allez finir.Pensez à ce que vous pouvez amorcer.
Et puis, recommencez demain.Un peu. Juste un peu.C’est ainsi que les choses avancent — doucement, mais sûrement.
Car parfois, il suffit de commencer pour se souvenir qu’on en est capable.
Martin Gaudreault, photographe - auteur - conférencier
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